Présentation du paratexte
Franciscus Robortellus Mariano Sauello salutem dat.
Franciscus Robortellus donne son salut à Marianus Sauellus.
Coniecturae nonnullae fuerant a me factae in emendandis quam plurimis locis, quae culpa librariorum erant deprauata in manu scripto tuo illo libro sane satis uetusto, quem ad me miseras, quia eo continebantur tres seu quatuor postremae Aeschyli tragoediae.
J’avais fait quelques conjectures pour corriger le plus de passages possible parmi ceux qui avaient, par la faute des copistes, été déformés dans ce manuscrit passablement ancien que tu m’avais envoyé parce qu’il contenait les trois ou quatre dernières tragédies d’Eschyle.
Eundem ego librum cum legendum tradidissem Michaeli Sophiano, iuueni mehercle ualde docto et optimo ut etiam is, quacumque ratione posset, ex his quatuor tragoediis maculas, si quae esset adhuc, elueret, coniecturas fecit aliquot sane certas et aptas quas meis inserere uolui in ordinem redactas suum, ut perspiceres quales meae fuissent, et quales itidem Sophiani, iuuenemque perspecto illius ingenio et doctrina, amare inciperes.
Comme j’avais donné à lire ce même livre à Michael Sophianus, un jeune homme ma foi tout à fait sage et excellent, afin que lui aussi nettoie, autant qu’il le pourrait, les taches qui pourraient demeurer dans ces quatre tragédies, il a fait un certain nombre de conjectures tout à fait assurées et convenables que j’ai voulu insérer, en les rédigeant dans l’ordre pour que tu saisisses quelles avaient été les miennes et de la même manière quelles avaient été celles de Sophianus et que tu entreprennes, une fois connus son talent et son savoir, d’apprécier ce jeune homme.
Vale.
Adieu.