Présentation du paratexte
Court poème en distiques élégiaques de Bernard Bertrand de Rastibone. La peinture
des Muses, comme dans le poème précédent, fait partie des motifs topiques, de
même que l’éloge conjoint de l’auteur ancien et du traducteur.
Bibliographie :
- Monique MUND-DOPCHIE, La survie d’Eschyle à la Renaissance, Editions,
traductions, commentaires et imitations, LOVANI AEDIBUS PEETERS
(1984)
- Casimir François Henri Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et
bibliographique du département de Vaucluse, Tome 1 (p.142) (1841)
Traduction : Malika BASTIN-HAMMOU
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Eiusdem ad lectorem.
Du même au lecteur.
Attica Cecropio regno decorata uetusto
Αἰσχύλον genuit laudibus
eximium.
L’Attique parée du règne du vieux Cécrops
engendra Eschyle admirable par ses qualités.
Melpomene tragicum uatem dedit horrida, regum
Persarum cladis carmine moesta canit.
Elle, hirsute, donna à Melpomène le poète tragique,
il chante de ses vers sinistres la défaite des rois perses.
Hactenus hunc Latiis celauit Gracia semper
Quem tibi Sanrauius transtulit in Latium.
Seulement la Grèce le tint jusque là toujours caché aux Latins
lui que Saint-Ravy a traduit pour toi en Latin.
Cui merito debes magnas persoluere grates
Muneris ut tanti praemia digna ferat.
Et tu dois lui être reconnaissant à bon droit
afin qu’il obtienne de dignes récompenses d’un si grand office.