Ad Federicum Morellum Typogr. Regium, De Florentis Christiani stylo Tragico
Paulus Melissus Francus

Présentation du paratexte

Ce poème de Paulus Melissus Francus glorifie le style de la traduction Florent Chrestien. La paire qu’il forme avec Eschyle est ici présentée comme indissociable et leurs productions si semblables qu’on ne sait lequel a précédé l’autre.

Bibliographie :
Traduction : Sarah GAUCHER

Ad Federicum Morellum Typogr. Regium, De Florentis Christiani stylo Tragico

A Federicus Morellus, imprimeur royal, sur le style tragique de Florent Chrestien.

Papae ! cothurno nixus Attico, nouus Aemulator Aeschyli Sic fortioris compotem tragoediae Examussim originem Expressit, o Morelle, pergraui sono Romulique uersibus; Vt si quis inter se ambo contulerit, palam Iure iuret optimo, Ceu Christiani haec uerterit de schematis Aemulator Aeschylus. Quis hoc uel illo loquitur accuratius, Aut tonat potentius? Dubium est, in utro Genius insit fortior, Spiritusue grandior. Vigere in hoc Florente Gallia abneget Atticissimum Aeschylum ?

Ah ! Prenant appui sur le cothurne attique, ce nouvel imitateur d’Eschyle exprime véritablement l’origine d’une plus puissante tragédie, o Morellus, avec un son grave et les vers de Romulus, de sorte que, si quelqu’un les avait comparés entre eux, il proclamerait du meilleur droit : c’est comme si Eschyle, imitateur de Chrestien, avait traduit ces pages. Qui parle avec plus de soin que l’un ou l’autre ou qui tonne plus puissamment ? On ne sait chez lequel des deux le génie est plus fort ou le souffle plus grand. La Gaule nierait-elle que le si attique Eschyle trouve sa vigueur en ce Florent ?

Paulus Melissus Francus, Comes Pal. et Eques, Ciuis Romanus.

Paulus Melissus Francus, Comte Palatin et chevalier, citoyen romain.