Présentation du paratexte
On lit ce poème dans la princeps d’Aristophane, qui ne comporte que neuf des onze comédies qui nous sont parvenues : les Thesmophories et Lysistrata seront publiées par Bernardus Giunta en 1516. Le premier paratexte est de l'imprimeur, Alde Manuce, et le deuxième, en grec, est de l'éditeur, le crétois Marcus Musurus. Il est suivi de cette épigramme facétieuse de quatre distiques rédigés en grec à destination de l’imprimeur Alde. Composée par Scipione Forteguerri, dit Carteromaco (1466-1515), elle dresse un parallèle entre les lecteurs, qui grâce à l’imprimerie ont désormais tous accès aux plaisirs que promet la lecture du poète comique, et Aristophane, avec la relation entre éraste et éromène, Alde jouant le rôle d’entremetteur.
Bibliographie :- Martin Sicherl, "Die Editio princeps des Aristophanes", in Erlesenes aus der Welt des Buches… hrsg. v. Bertram Haller, Wiesbaden, 1979, p. 189-231.
- Pontani et Weise, The Hellenizing Muse. A European Anthology of Poetry in Ancient Greek from the Renaissance to the Present De Gruyter, 2002, 100
Σκιπίωνου Καρτερομάχου τοῦ πιστωριέως
De Scipion Forteguerri de Pistoia
Plus les gens d'avant ont recherché jadis l'homme, Plus rares ils étaient à avoir Aristophane
Mais aujourd'hui, pour trois fois rien, il est chez tout le monde, et il accompagne tout le monde. Ne dédaigner absolument personne, comment donc est-ce possible?
Ensuite, puisque tous, érastes, vous l'avez eu comme amant, Il faut remercier mille fois Alde sans détour
On se demande qui lui doit les plus grands remerciements, nous, ou Aristophane lui-même.