Présentation du paratexte
Ce poème est en sénaires iambiques.
Liste des paratextes dans la même édition : list
Tranquilli Molossi Cremonensis Apologeticon.
Eloge de Tranquillus Molossus de Crémone1
Le poète vous a apporté une comédie, ancienne, certes, mais qui paraîtra nouvelle peut-être à ceux, nombreux, qui ne savent rien au fond. Et ils lui reprochent surtout de ne pas avoir suivi Naevius, Plaute, Pacuvius, les meilleurs poètes. Ceux-là, ce n’est pas qu’il les repousse, évidemment, mais il pose la question : si ces poètes, ici et là, ont le droit de transposer tranquillement des sentences et des passages empruntés, pourquoi lui reproche-t-on à lui de faire une comédie en latin du Plutus, qui était déjà une pièce intégrale en grec ? Car si on a le droit de commettre un larcin, pourquoi n’est-il pas permis de s'attribuer ce qu'on a emprunté ?2 mais par pitié, n’allez pas penser que lui désapprouve des comiques approuvés par tous depuis tant de siècles ; non, mais il dit que n’a pas le sens commun celui qui pense autrement. C’est une comédie ancienne et il revendique son ancienneté. A cette pièce désormais, vous autres, prêtez votre attention. Assistez-y en silence : si Plutus constate que vous lui êtes favorables, nul doute qu’il vous transformera dans l’instant en purs Midas ! Mais nous devons les plus vifs remerciements d’abord, certes, à Esculape qui rend la lumière, ensuite à Passius, sous l’égide duquel Plutus parle en latin et donne sa faveur aux hommes de bien.
Si id est peccatum, peccatum inprudentiast poetae, non quo furtum facere studuerit.