Présentation du paratexte
type de texte : Traduction latine seule.
Bibliographie :-
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AD R. P. GUILIELMUM
ARCHIEPISCOPUM
Cantuariensem, Erasmi carmen
Iambicum trimetrum.
AU R. P William, Archêveque de Canterbury, chant d’Érasme en trimètres iambiques.
Le savant Virgile appelle dans son habileté, appelle les poètes « cygnes »
William, gloire suprême des archevêques,
Chose admirable à dire, que tout, par une inspiration divine, du fait d’un consensus étrange, s’accorde avec le poète et le cygne,
Tous deux d’une blancheur neigeuse, pour l’un, c’est son plumage lacté qui fait éclater sa blancheur, pour l’autre, son cœur amical.
Chacun d’eux est agréable aux Muses, dévoué à Apollon, chacun d’eux apprécie les fleuves limpides ; et chacun d’eux apprécie également l’herbe des rivages.
Tous deux font entendre des sons harmonieux, surtout lorsque la mort, proche, fait sortir en pressant la cruelle vieillesse.
Ceux qui connaissent les secrets de la nature disent que l’on n’entend pas le cygne à moins que ne sifflent les Zéphyrs.
Il n’est donc pas étonnant que, dans ce siècle barbare, le chœur jadis mélodieux des poètes reste muet, alors que tant de Notos effrontés et de sinistres Borées, les vents des envieux et des mauvais, retentissent de toutes parts alors qu’aucun Zéphyr, le vent des généreux, ne les anime.
Et si, comme elle fait, la douce faveur de ta générosité souffle doucement sur les gens de bien, tu verras bientôt naître dans la Bretagne tout entière de blancs poètes si mélodieux et si chantants qu'ils répandront dans le ciel étoilé un chant du cygne, pour que les entendent les siècles à venir.