Haec tragoedia est imago tyranni...
[Mélanchthon]

Présentation du paratexte

Comme pour Les Phéniciennes, le Cyclope est une des tragédies d’Euripide qui a le plus attiré l’attention de Mélanchthon et de ses disciples. Cette courte présentation qui ne comporte pas de titre pourrait elle aussi être une brève introduction qui s’apparente à des notes de cours, ou bien une notice explicative en vue de la publication des traductions. Le texte n’est pas ouvertement signé par Mélanchthon, mais il semble très probable qu’il soit de lui.

Bibliographie :
  • Micha Lazarus, ‘Tragedy at Wittenberg: Sophocles in Reformation Europe’, Renaissance Quarterly, 73 (2020), 33–77 .
  • Michael Lurje, ‘Misreading Sophocles: Or Why Does the History of Interpretation Matter?’, Antike Und Abendland, 52 (2006), 1–15
  • Michael Lurje, ‘Facing up to Tragedy: Toward an Intellectual History of Sophocles in Europe from Camerarius to Nietzsche’, in A Companion to Sophocles (Blackwell Publishing Ltd., 2012), pp. 440–61.
Traduction : Alexia DEDIEU

Haec tragoedia est imago tyranni alicuius crudelissimi.

Cette tragédie est l’image d’un tyran très cruel.

Credo quod uoluerit describere regem uel tyrannum aliquem Aegyptium.

Je crois que ce qu’elle a voulu décrire c’est un roi ou un tyran égyptien.

Per Satyros intelligit moriones et impostores.

Elle fait voir à travers des Satyres des imbéciles et des imposteurs.

Habet locum communem, neminem esse fidum tyranno, etiamsi obtemperet.

Elle renvoie au lieu commun selon lequel personne ne doit la fidélité à un tyran, même s’il obtempère.