In Euripidis Alcestidem, Praefatio et Argumentum
Gasparus Stiblinus

Présentation du paratexte

Bibliographie :
Traduction : Sarah GAUCHEREdouard LEBOURG

In Euripidis Alcestidem, Praefatio et Argumentum.

Préface et argument de l’Alceste d’Euripide.

Quemadmodum in praecedente fabula Phaedra, cuius libido ne a priuigni quidem amore temperauit, impudicae mulieris paradeigma exhibet, sic in hac Alcestis bonae matronae exemplar proponit, ut quae suam ipsius animam mariti salute uiliorem habuerit omnibusque dotibus probae feminae, id est pudicitia, amore in maritum cum reuerentia quadam coniuncto, fide, industria eminuerit.

De même que dans la pièce précédente Phèdre, dont le désir n’a pu la détourner même d’aimer son propre beau-fils, fait voir l'image de la femme impudique, Alceste, dans cette pièce, donne à voir le modèle de la bonne épouse, parce qu’elle a donné moins de valeur à sa propre vie qu’au salut de son époux et qu’elle se distingue par toutes les qualités de la femme probe, c’est-à-dire la pudeur, l’amour conjugué au respect envers son époux, la loyauté, le zèle.

Ischomachus apud Xenophontem ait, mulierem debere esse κοινωνὸν βέλτιστον οἴκου καὶ τέκνων 1 , id est, optimam consortem domus et liberorum, cuius proprium et primum opus sit τὸ σωφρονεῖν 2 id est, modeste temperate ac pudice uiuere.

Ischomaque, dans les écrits de Xénophon, dit qu'une femme doit être κοινωνὸν βέλτιστον οἴκου καὶ τέκνων, c'est-à-dire la meilleure compagne de la maison et des enfants, dont le premier et principal devoir est d'être tempérante, c'est-à-dire de vivre avec modération, réserve et chasteté...

Alias item plures uirtutes frugi matronae lege apud eundem Xenophontem in Oeconomia.

Va lire encore d’autres vertus de la matrone tempérante chez le même Xénophon dans l’Economique.

Licet etiam in hac fabula uidere imaginem felicis coniugii, quale comitari solet summa concordia, mutuus amor, domus opulenta, soboles, mariti dignitas, uxoris modestia et fides: quarum omnium rerum fons est et basis pietas debitusque numinis cultus.

On peut voir dans cette pièce l'image d'un mariage heureux, celui qui s'accompagne généralement de la plus grande harmonie, d'un amour mutuel, d'une maison riche, d'une descendance, de la dignité du mari, de la modestie et de la loyauté de la femme : la source et la base de tous ces bienfaits sont la dévotion et le respect dû à la divinité.

Quare Admetum θεοσεβῆ 3 , πολύξεινον 4 , ἐλεύθερον 5 , Alcestidem ἀρίστην 6 , ἀγαθήν 7 , σώφρονα 8 poeta inducit. Praeterea Admetus typum gerit et boni principis et commodi patrisfamilias: illius enim prima laus est, si ciues habeat beneuolos ac sibi fidos, qui non tam secundis quam aduersis rebus praesto sint suo duci.

Par conséquent, le poète représente Admète comme « craignant Dieu », « très accueillant » et « libre », et Alceste comme « excellente », « vertueuse » et « tempérante ». Quant à Admète, il donne l'image d'un bon chef et d'un agréable père de famille : en effet le premier motif de louanges de cet homme est d'avoir des citoyens qui soient envers lui bien disposés et fidèles, qui soient à la disposition de leur chef non pas tant dans la prospérité que dans l'adversité.

Vnde Chorus ex ciuibus Pheraeis collectus acerbissime fert Alcestidis mortem uehementerque Admeto condolet.

C'est pourquoi le chœur des citoyens de Phères rassemblés a beaucoup de chagrin à la mort d'Alceste et donne à Admète de vives condoléances.

Tyrannorum autem calamitatibus non solum non condolere, sed etiam insultare solemus.

Or, lorsque des malheurs touchent les rois, nous avons l'habitude non seulement de ne pas nous affliger, mais aussi de jubiler.

Recte igitur Cicero dicit tutissimum esse praesidium regum beneuolentiam multitudinis.9

Ainsi, c’est à juste titre que Cicéron dit que la défense la plus sûre pour les rois est la bonne volonté des masses.

Hunc uero domestici et amore et reuerentia prosequuntur commodaque et incommoda domus iuxta cum domino procurant et accipiunt.

Dans le cas de cet homme, cependant, les membres de sa maison le traitent avec amour et révérence, affrontent et acceptent les avantages et les problèmes de la maison avec leur maître.

Hinc non absque ratione tantus luctus famulorum Admeti lamentis super funere optimae uxoris accedit, nam eri infortunia ut sua habebant.

Ce n'est donc pas sans raison que l’immense chagrin des serviteurs se joint aux lamentations d'Admète sur la mort de son excellente épouse, car ils considéraient les malheurs de leur maître comme les leurs.

Denique et hospitalitas ac liberalitas, uirtutes uere regiae, in Admeto commendantur.

Par ailleurs, l'hospitalité et la générosité, vertus véritablement royales, sont mises en valeur chez Admète.

Hercules gratitudinis exemplum praebet: qui ut communicati hospitii gratiam referret non dubitauit pro restituenda Alcestide cum Orco congredi.

Hercule fournit un exemple de gratitude : lui qui, pour repayer l’hospitalité qu’on lui a offerte, n’a pas hésité à affronter Orcus pour ramener Alceste.

Mortis etiam horrorem in prima parte fabulae mire depingit, quae fatali quadam tyrannide in omnes cuiuscunque ordinis, generis, uitae, status homines pariter grassatur.

Dans la première partie de la pièce, le poète dépeint aussi merveilleusement l'horreur de la mort, qui, avec une tyrannie fatale, s'en prend de la même manière à tous les hommes, quels que soient leur rang, leur vie ou leur situation.

Quintus huius Dramatis Actus docet euidentique exemplo ostendit sic esse comparatum in rebus humanis ut perpetuo laetis tristia et uicissim tristibus laeta succedant.

Le cinquième acte de cette pièce enseigne et montre par un exemple clair que les affaires humaines sont ainsi réglées : les douleurs succèdent toujours aux joies et à leur tour les joies succèdent aux douleurs.

Exitum autem haec fabula laetum, insperatum, et plane comicum habet: cuius protases tamen et epitases horribiles et funestae sunt, ut uere dixerit in fine Chorus: πολλαὶ μορφαὶ τῶν δαιμονίων 10 .

Par ailleurs, cette pièce a une fin heureuse, inattendue et très conforme à celle d'une comédie : néanmoins, ses protases et épitases sont horribles et tristes comme le fait voir le Chœur à la fin : « il existe de nombreuses formes de dispositions divines ».

Admetus rex fuit Pheraeorum, cuius armenta pauisse fingitur Apollo mercede conductus cum ex Olympo depulsus humana specie exularet apud mortales.

Admète était le roi des Phéréens, dont les troupeaux avaient, dit-on, été conduits par Apollon, engagé contre salaire, lorsque, banni de l'Olympe, il fut exilé parmi les mortels sous forme humaine.

Exilii causam hanc adferunt: Aesculapius Apollinis filius Chirone praeceptore medicam artem perdidicerat ; deinde sanguine qui ex Gorgonis fluxerat uenis a Pallade accepto, per hunc plurimos restituit sanitati.

On dit que c'était la cause de l'exil : Asclépios, fils d'Apollon, avait appris l'art de la médecine auprès de son précepteur Chiron ; puis, ayant reçu de Pallas le sang qui avait coulé des veines d'une Gorgone, il en fit usage pour soigner nombre de gens.

Porro sanguine qui e sinistris defluxerat uenis ad perniciem hominum utebatur: qui e dextris, ad salutem.

En outre, il utilisait le sang qui avait coulé des veines de gauche pour la destruction des hommes et celui des veines de droite pour leur rétablissement.

Quin fabulis uulgatum est illum etiam uita defunctos quosdam in uitam reuocasse.

En fait, il est généralement dit dans les histoires qu'il a même rappelé à la vie certains morts.

Quare ne pro deo haberetur apud mortales cum id uideretur praestare quod deorum est proprium, Iupiter illum fulmine percussit.

Ainsi, de peur qu'il ne soit considéré comme un dieu parmi les mortels parce qu'il semblait fournir un bienfait qui est le privilège des dieux, Jupiter le frappa de la foudre.

Ob id indignatus Apollo Cyclopes qui fulmen id fuerant fabricati peremit.

Furieux de cela, Apollon fit périr les Cyclopes qui avaient fabriqué cette foudre.

Quam rem indigne ferens Iupiter Apollinem destinarat e caelo ad inferos praecipitem dare

Et Jupiter, réagissant à cela plein de fureur, avait décidé de précipiter Apollon du ciel vers le monde inférieur.

Sed Latonae interuentus precesque mitiorem poenam impetrarunt.

Mais l'intervention et les prières de Leto lui permirent d'obtenir une peine plus légère.

Itaque caelo interdictum est iussusque solum uertere, damnatus ut annum apud hominem mortalem mercede seruiret.

C'est ainsi qu'il fut banni du ciel et qu'on ordonna de s'exiler, condamné à servir un homme mortel pendant un an contre un salaire.

Igitur ad Admetum profectus Apollo regis armenta, sicuti dictum est, pascebat: et ut erat artifex, effecit ut omnes uaccae gemellos parerent.

Donc, étant arrivé auprès d'Admète, Apollon s'occupait des troupeaux du roi, comme on l’a dit précédemment, et comme il était habile, il fit en sorte que toutes les vaches aient des jumeaux.

Cumque apud Admetum perquam humaniter esset habitus, ut patrono gratiam officii referret a Parcis impetrauit ut cum in illarum fusis Admeti dies uolueretur, liceret hac lege mortem effugere: si quem alium reperisset qui uolens illius uice mortem oppetere uellet suique capitis dispendio illius uitam redimere.

Et comme il avait été traité de façon particulièrement courtoise dans la maison d'Admète, afin de remercier son protecteur de sa bonté, il obtint des Parques la faveur suivante : lorsqu’elles tourneraient dans leurs fuseaux la vie d’Admète, il lui serait permis d’échapper à la mort à condition qu’il trouvât quelqu’un d’autre qui voulût bien mourir à sa place et racheter sa vie au prix de sa propre mort.

Ergo cum adesset dies ille fatalis neque quisquam inueniretur qui mortis uicarius esse uellet, patre etiam ac matre recusantibus, una Alcestis uxor mariti uitam sua cariorem habuit.

Donc, lorsque le jour fatidique arriva, et que l'on ne trouva personne qui voulût être son substitut pour la mort, son père et sa mère refusant même, sa femme Alceste seule considéra que la vie de son mari avait plus de prix que la sienne.

Qua defuncta stridulae quaedam et lugubres naeniae decantabantur assidue apud Admetum, donec mota Proserpina remisit Alcestidem, aut, ut quidam dicunt, donec Hercules expugnato Orco hanc ad superos reduxit.

Après sa mort, on chanta sans interruption des chants funèbres aigus dans la maison d’Admète, jusqu'à ce que Perséphone, émue, renvoie Alceste, ou, comme certains le disent, jusqu'à ce qu'Hercule l’emporte sur Orcus et la ramène dans le monde supérieur.

Argumentum Actus primi.

Argument du premier acte.

Prologus argumentum et occasionem huius Dramatis narrat: ad cuius expositionem et Charontis cum Apolline iurgium ac disceptatio pertinet.

Le prologue relate le contenu et le contexte de la pièce : c'est à lui qu'appartiennent la querelle et la dispute de Charon avec Apollon.

2. Chorus ciuium Pheraeorum sparso rumore de moritura Alcestide solicitus astat foribus regiae, cupiens cognoscere quid de regina fieret.

2. Le chœur composé de citoyens de Phères, en réponse à la rumeur sur la mort prochaine d’Alceste, se tient inquiet près des portes du palais, désireux de savoir ce qu'il adviendra de leur reine.

2Cumque portas et atria deserta uideret, utpote famulis circa moribundam heram occupatis, secum ipse coniecturis disceptat.

Et quand ils voient les portes et les entrées désertes, dans la mesure où les serviteurs étaient occupés autour de leur maîtresse à l'article de la mort, ils se répandent en conjectures.

Denique complorat afflictam et tam bono principe indignam fortunam.

Enfin, le Chœur déplore la fortune malheureuse et si indigne d’un si bon chef.

Hoc dum Chorus agit, seruus egreditur: qui rem ut sese intus habebat exponit.

Pendant que le Chœur fait cela, un serviteur sort. Il explique comment les choses se passent à l'intérieur.

In hac igitur prima parte argumenti inseruitur occasioni ad futuras turbas et epitases

Par conséquent, dans cette première partie du sujet, il prépare le terrain pour les bouleversements futurs et les épitases à venir.

Argumentum actus secundi.

Argument du deuxième acte.

Miserabilis quaedam rerum imago ob oculos ponitur: nimirum luctuosus discessus Alcestidis extremaeque obtestationes et lacrimae fatumque insuperabile, quo optimo uiro optima mulier eripitur.

Une représentation malheureuse des évènements est donnée à voir, à savoir, le départ douloureux d'Alceste, les dernières demandes et larmes, et son destin inévitable, qui ravit la meilleure des épouses aux meilleurs des maris.

2.Comploratur ab Eumelo et misero patre mortua Alcestis eiusdemque funeris curatio et luctus imperatur ciuibus Pheraeis.

2.Eumélos et son malheureux père pleurent la défunte Alceste, et le soin de ses funérailles et de son deuil est confié aux citoyens de Phères.

3.Chorus prosequitur lugubri cantione funus Alcestidis, qua laudes ipsius recenset ac immortalitatem pollicetur quae sequi solet homines uirtute praeditos.

3. Le Chœur accompagne la mort d'Alceste d'un chant de deuil où il relate ses mérites et promet l'immortalité qui accompagne habituellement les hommes doués de vertu.

Est autem in hoc actu summa totius dramatis epistasis.

De plus, on trouve dans cet acte le paroxysme de l’épitase de la pièce tout entière.

Argumentum actus tertii.

Argument du troisième acte.

Hercules profecturus in Thraciam ut Eurysthei iussu Diomedis equos abduceret, ipso rege occiso, apud Admetum hospitem suum ueterem diuertit.

Hercule, qui s’apprêtait à se rendre en Thrace sur ordre d'Eurysthée pour ramener les chevaux de Diomède après avoir tué ce roi, fait un détour chez son ancien hôte Admète.

Ceterum cum ipsius domum funeratam esse uideret nec certo quis ex familia uita decessisset cognosceret apud alium diuertere parabat.

Mais, comme il voyait que la maison d'Admète était en deuil et ne connaissait pas l’identité du défunt, il se préparait à aller loger chez un autre hôte.

Olim enim singularis cuiusdam impudentiae habebatur hospitem in luctu existentibus oneri esse.

Car autrefois, on considérait comme extraordinairement désobligeant de s’imposer en s’invitant dans une maison en deuil.

Admetus autem pro sua rara benignitate de uxoris decessu Herculem celat ac ut hospitio secum fruatur etiam nolentem retinet utque hilariter ac laute tractetur famulis imperat.

Cependant, en vertu de son extraordinaire bonté d’âme, Admète cache à Hercule la mort de sa femme et, pour qu'il puisse bénéficier de l'hospitalité dans sa maison, le retient même contre sa volonté et ordonne à ses serviteurs de veiller à ce qu'il soit accueilli avec joie et allégresse.

2.Chorus Admeti liberalitatem innocentiam et fortunam et regnum florentissimum laudibus uehit.

2. Le chœur fait l'éloge de la générosité, de la vertu, de la fortune et du royaume florissant d'Admète.

3.Sub haec Admetus ad funus curandum cum suis ciuibus pergit: in quod quum et ipse Pheres pater prodire uellet cum auleis splendidoque ornatu funebri amara expostulatione a filio excipitur, idque praeter spem et opinionem: quare irritatus iuuenili intemperantia senex uicissim in filium linguam stringit.

3. Après cela, Admète se rend avec ses concitoyens aux funérailles : lorsque son père Phérès veut se joindre au cortège avec des tissus et des ornements splendides pour les funérailles, son fils le reçoit avec des plaintes amères, plus qu’on ne pouvait s’y attendre ou se l’imaginer : c'est pourquoi le vieillard, irrité par le manque de contrôle du jeune homme, s’en prend verbalement à son fils.

Tandemque post saeua iurgia et odiosa conuicia sermonem finiunt.

Et enfin, après de vives querelles et des reproches haineux, ils terminent leur dialogue.

Argumentum actus quarti.

Argument du quatrième acte

Herculem liberius potantem ac iam sertis ceteroque conuiuii luxu utentem minister moleste fert propter funus defunctae dominae.

A cause des funérailles de sa défunte maîtresse, le serviteur qui l’accompagne supporte difficilement le comportement d’Hercule, qui s’adonne à la boisson et profite des couronnes et autres fastes du banquet.

2. Hercules seruuli odiosum supercilium et morositatem incessit illumque ad uitam hilarem moresque festiuiores prouocat.

2. Hercule reproche l'arrogance haineuse et la morosité de l’esclave et l'exhorte à vivre dans la joie et à se comporter avec plus d’allégresse.

Sub qua occasione ex eodem mortem Alcestidis resciscit grauiterque dolet uices Admeti et triste fatum optimae matronae.

Ensuite, Hercule apprend de ce même homme la mort d'Alceste et se lamente profondément sur le sort d'Admète et le triste destin de la meilleure des femmes.

Ac e uestigio ut aliquo benefacto communicati hospitii gratiam referret obscuraretque suam impudentiam ad tumulum Alcestidis cum Morte certamen obiturus pergit.

Et aussitôt, afin de rendre par quelque bienfait la faveur de l'hospitalité qu’on lui avait accordée et de masquer son impolitesse, il se précipite sur la tombe d'Alceste, avec l'intention d'engager une lutte avec la Mort.

3. Redit a funere Admetus et una cum Choro luctuosum casum suum deplorat sequentisque uitae solitudinem aerumnas doloresque plangit.

3. Admète revient des funérailles et, avec le Chœur, déplore son triste sort et se lamente sur la solitude, le labeur et les souffrances de sa vie future.

4. Hortatur Chorus Admetum ad malorum tolerantiam, qua etiam difficilima superentur, praesertim cum nulla re necessitas uinci possit et ipsa Alcestis immortalis sit futura inque celebri hominum memoria semper mansura.

4. Le Chœur exhorte Admète à endurer ses souffrances, car l’endurance permet de surmonter même les plus grandes difficultés, d'autant que la nécessité ne peut être vaincue par aucun moyen et qu'Alceste elle-même sera immortelle et demeurera toujours dans la mémoire des hommes.

Argumentum actus quinti.

Argument du cinquième acte.

Hercules erepta per uim Morti Alcestide et in uitam restituta primum expostulat cum Admeto quod se de morte coniugis celauerit, deinde fictis precibus et commento de muliere certando obtenta eundem et ludit et molestat: tandem uxorem reddit et rem ut erat narrat insperatoque illum beat gaudio.

Après avoir arraché Alceste à la mort par la force et l'avoir ramenée à la vie, Hercule reproche d’abord à Admète de lui avoir caché la mort de sa femme, puis, à l'aide de demandes feintes et lui faisant croire qu’il a gagné son épouse lors d'un concours d'athlétisme, il se moque de lui et l'afflige. À la fin, Hercule lui rend sa femme en lui expliquant ce qui s'est réellement passé et Admète se réjouit d'une joie imprévue.


1. Xen., Oec. 7.11.
2. Xen., Oec. 7.14.
3. Eur., Alc. 605.
4. Eur., Alc. 678.
5. Eur., Alc. 584.
6. Eur., Alc. 334.
7. Eur., Alc. 759.
8. Eur., Alc. 615.
9. Cic., Off. 2.77.
10. Eur., Alc. 1159.