Ad Elisabetham serenissimam Angliae, Franciae, Hiberniae Reginam
Georgius Calaminus Silesius

Présentation du paratexte

Ce poème est en distiques élégiaques.

Bibliographie :
  • Miloslav Okàl, ‘La Vie et l’oeuvre de Sigismon Gelous Torda’, editor, VI (date), 105–55
Traduction : Alexia DEDIEU

Ad Elisabetham serenissimam Angliae, Franciae, Hiberniae Reginam

À Elisabeth, sérénissime Reine de l’Angleterre, de la France et de l’Irlande.

Elisabetha tui decus Angli: regia Pallas: Pax, Astrea, fides, gentis imago tuae.

Elizabeth, toi qui es de ta chère Angleterre, la gloire, la royale Pallas, La Paix, La Justice, La Foi, l’image de ton peuple,

Aure nurus facili Phoenissas excipe Graias.

Jeune femme à l’oreille attentive, reçois ces Phéniciennes grecques.

Ex me romane iam didicere loqui.

Elles ont désormais appris de moi à parler latin.

Disce necem matris : fratrum cognosce duellum : Ne noua bella geras, bella uetusta legas.

Apprends la mort de la mère : aie connaissance du duel des frères. Afin de ne pas mener de nouvelles guerres, puisses-tu lire les anciennes.

Antigone socia meus Œdipus exul oberrat : Non fert ullus iis angulus hospes opem.

Accompagné d’Antigone, mon Œdipe, banni, erre : Aucun refuge hospitalier ne leur apporte son aide

Anglia aditur aquis : regem Regina tuere : Hospitio gnatam cum genitore foue.

L’Angleterre a un accès maritime ; Reine, protège ce roi, Réchauffe en ton asile hospitalier la fille avec son père.

Si sua Phoenissae referent male Graia Latine: Ipse loquar: forsan gratior hospes ero.

Si ces Phéniciennes ont du mal à faire passer leur récit grec en latin Je le dirai moi-même : peut-être serai-je un hôte mieux accueilli.