In V.C. Quintui Septimi Florentis Christiani Andromacham Latinam
Florens Christianus

Présentation du paratexte

Ce poème est en distiques élégiaques.

Bibliographie :
  • Malika Bastin-Hammou, ‘Paroles de Paix en temps de guerre : Florent Chrestien et la première traduction de la Paix d’Aristophane en France (1589)’, Anabases. Traditions et réceptions de l’Antiquité, 21, 2015, 139–56.
  • Hélène Cazès, ‘« Florent Chrétien »’, in Centuriæ Latinæ, Cent Une Figures Humanistes de La Renaissance Aux Lumières, A La Mémoire de Marie-Madeleine de La Garderie, ed. by Colette Nativel (Genève: Droz, 2006), II, 211–20.
  • Brigitte Jacobsen, Florent Chrestien: ein protestant und humanist in frankreich zur zeit der religionskriege (München, Allemagne: W. Fink, 1973).
Traduction : Alexia DEDIEU

In Viri Clarissimi Quinti Septimi Florentis Christiani Andromacham Latinam

Sur l'Andromaque en latin du très illustre Quintus Septimius Florens Christianus.

Ceu placidum sacros lauri nemus afflat odores Ridet et aduentu Chloridos omnis ager, Sic tua Cecropio stillans facundia melle Musaeum ambrosio spargit odore chorum. Scilicet Andromacha hoc Florens satis una loquetur Ausonium per te tam bene docta melos, Tristia quae ueteris renouans exordia luctus Fortunae recipit iura superba suae, Ingenuam dum cuncta iubes regnare per ora Et captiua iterum uincula ferre uetas. Macte animo Florens : nam Graeco ut barbarus hostis Sic cum barbarie Graecia uicta tibi est.

Comme le bois paisible répand les senteurs sacrées du laurier et que la plaine tout entière, à l’arrivée de Chloris, rit, ainsi ton éloquence, ruisselante du miel de Cécrops, éclabousse le chœur des Muses des senteurs d’ambroisie. Naturellement, Florent, Andromaque récitera bien elle-même ce poème romain pour toi, elle qui est si instruite, elle qui, faisant revivre les funestes exordes de son ancien deuil, recouvre les droits glorieux de sa fortune, tandis que tu ordonnes que la noble femme règne sur toutes les bouches et empêches qu’elle ait à porter une nouvelle fois les chaînes des captifs. Courage, Florent : tel le Grec a vaincu l'ennemi barbare, ainsi toi tu as vaincu la Grèce en même temps que la barbarie.