Andreae Maronis Brisiensis epigramma
Andrea Maro Brisiensis

Présentation du paratexte

Le volume réunit deux ensembles bien distincts, le premier dû à Joannes Petrus Valla (avec paratextes et commentaires), le second à Bernardus Saracenus (avec paratextes, textes des comédies et commentaires). Ce court poème figure dans la première partie du volume, après le poème de Canalis. C’est un hommage à Valla et plus encore, à Marcus Firmanus (de Firmo), pour le compte duquel Simon Bevilacqua publie l’ouvrage.

Ce poème est en distiques élégiaques.

Bibliographie : Traduction : Mathieu FERRAND

Andreae Maronis Brisiensis epigramma

Epigramme d’Andrea Marone de Brescia1

Si cupiunt musae legier2 sermone latino, En tandem Plauti lingua placere potest. 3

Si les Muses veulent être lues en latin, eh bien, la langue de Plaute peut leur plaire !

Valla etenim patriae laudis non degener heres, Vatem barbaricis eruit ex tenebris Quem nitidum Marcus firmanae gloria gentis Aere suo terris primus habere dedit.

Car Valla, rejeton digne des louanges de sa Patrie, arracha des barbares ténèbres le poète que Marcus, gloire du peuple de Firmo4, a le premier sur terre, sur ses fonds propres, rendu à son éclat.

Vos meritum Vallae et Marci conferte, Camenae :

Vous, Camènes, comparez les mérites de Valla et de Marcus :

Ille uni Plauto profuit, hic populis.

L’un a rendu service au seul Plaute, le second à la foule des lecteurs.


1. Poète néo-latin, protégé d’Hippolithe d’Este et du pape Léon X.
2. Nous maintenons l’hapax, forme archaïsante de l’infinitif passif legi. Peut-être faut-il corriger en loquier (cf. Ugo da Como, op. cit., p. 22 et 25).
3. Quint., I.O. 10.1.99..
4. Il s’agit de Marcus Firmanus (de Firmo), pour le compte duquel Simon Bevilacqua publie l’ouvrage.