Présentation du paratexte
Traduction : Déborah BOIJOUX
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Iacobi Mariae Calcaterrae mediolanensis patritii.
De Giacomo Maria Calcaterra,
patricien milanais1.
Scaena, iocus, ueneres, risus, derisus, amores
Innumeri regnant nunc bene cum numeris.
2
Théâtre, badinage, plaisirs, rires, plaisanteries et amours
Règnent bien nombreux, à présent, avec leurs mesures poétiques.
In faciem generosa suam Plautina resurgit
Ex obitu, ut phoenix, Thespis ad astra suo.
Thespis3 se renouvelle, comme le phénix,
à partir de sa dépouille, pour s’élever vers les astres nobles de Plaute.
Amplexae cinerem Charites iacuisse sepultum
Delicium Latii non uoluere diu.
Dévouées à ses cendres, les Charites n’ont pas souhaité longtemps
Que le délice du Latium reposât au fond de son tombeau
Musa nouo uatis nimium se iactat in ortu
Cum fato ueluti stetque cadatque suo.
La Muse du poète s’élance sans retenue vers une nouvelle naissance,
Comme si son destin décidait de la vie et de la mort du poète.
1. Nous n’avons pas retrouvé l’identité de ce poète, sans doute
apparenté au milanais Antonio Maria Calcaterra dont le poème (« Annorum carie
phoenix oneratus ad ortus… ») figure un peu plus haut (f°AAiii). Voir son
édition ici
2.
Gell., Noct. 1.24.3. Post quam est morte
captus Plautus : / Comoedia luget, scaena est deserta, / Deinde
risus, ludus iocusque et numeri / Innumerique simul omnes
collacrimauerunt. On retrouve là un jeu (fréquent) à
partir de l’épitaphe de Plaute, notamment citée par Pio dans sa
Vita Plauti.
3. Fondateur du drame grec.