Ornatissimo maximis uirtutibus et summa doctrina uiro Ioaschimo Camerario, amico suo semper obseruando, Georgius Fabricius S. D.
Georgius Fabricius

Présentation du paratexte

Franciscus Marcellus a été évêque de Trogir de 1488 à 1524.

Traduction : Christian NICOLAS

Ornatissimo maximis uirtutibus et summa doctrina uiro Ioachimo Camerario, amico suo semper obseruando, Georgius Fabricius S. D.

À l’homme très orné des plus grandes vertus et de la meilleure science, Joachim Camerarius, son ami toujours respectable, Georgius Fabricius1 donne le bonjour.

Ad Cal. Quintil. te curaturum quaedam Basileam per mercatores Norimbergenses ad me scripsisti, quibus, nisi molestum est, uelim adiungas hunc fasciculum qui Oporino reddendus est.

Tu m’as écrit qu’aux alentours du 1er juillet, tu t’occuperais d’envoyer à Bâle, par l’intermédiaire de marchands de Nuremberg, des éléments auxquels je voudrais que tu ajoutes ce fascicule2 qu’il faut remettre à Oporinus3.

Mitto ad eum Romam meam, ut cum Marliani libris, quos sub praelo habere dicitur, coniungatur.

Je lui envoie ma Roma4, pour qu’on l’ajoute aux livres de Marlianus5, qui sont sous presse, dit-on.

Ex antiquis grammaticis, dum alia inuestigo, locos, ut uides, Plautinos collegi, quos ad te mitto, tuoque iudicio permitto, quicquid de iis statueris.

À partir des grammairiens anciens, à la recherche d’autre chose, j’ai rassemblé les passages tirés de Plaute ; je te les envoie et les remets à ton jugement, quoi que tu décides à leur sujet.

Theognidem tuum quando expectare debeamus, cum otium erit, mihi significa.

Quant à ton Théognis, quand tu auras le temps, fais-moi savoir quand on doit l’attendre.

Vale. Misenae, 4 Cal. Iulii MDL

Adieu. Misène, 29 mai 1550.


1. Georgius Fabricius (1516-1551), de Chemnitz, ou Georg Goldschmidt, humaniste, épigraphiste et éditeur. On lui doit notamment le premier recueil d’inscriptions latines juridiques. Il a aussi édité Térence, Horace, Virgile et une œuvre personnelle. Il figure comme contributeur dans l’édition de Camerarius : Accesserunt iam indicationes quoque multorum quae ad lectionem fabularum Plauti nonnihil momenti afferre possunt, a Georgio Fabricio Chemnicensi collectae ; il a donc cédé à son ami des notes plautiniennes. On peut supposer ainsi, vu la place de ce paratexte, juste avant les annexes pourrait-on dire, qu’il est l’auteur (implicite) de la collecte des testimonia ueterum et des fragments plautiniens. Il est par ailleurs l'auteur d'un grand nombre de paratextes à l'édition de Sénèque en 1566.
2. Il s’agit donc d’un échange de bons procédés : Camerarius envoie des notules à ajouter à un livre en préparation de Fabricius, lequel lui envoie ses fragments plautiniens.
3. C’est-à-dire Hans Herbst / Jean Oporin (1507-1568), célèbre imprimeur de Bâle qui a beaucoup œuvré pour la renaissance des classiques.
4. Il s’agit d’un recueil d’inscriptions, Roma. Antiquitatum libri duo, ex aere, marmoribus... collecti, ab eodem.
5. Peut-être Raimundus Marlianus, (14..-15..), auteur d’un index des commentaires de César ?