Présentation du paratexte
Le poème est en sénaires iambiques.
Bibliographie :Ad lectorem In Plautum Nobilissimi et doctissimi uiri Iani Dousae opera restitutum.
Au lecteur, sur la restitution de Plaute par Janus Dousa, homme très noble et très savant.
Plaute avait fait des comédies latines pleines de charme et de toutes les plaisanteries, que la grande Rome, capitale du monde, a souvent regardées en riant à gorge déployée.
Mais hélas, l’injustice du temps les a laissées aux siècles suivants rongées par ses dents perfides.
Leur attrait plaisant, tout leur humour et leur charme étaient en ruine et une triste poussière les recouvrait.
Bien plus, cette comédie jouée jadis sous un tonnerre d’applaudissements des Quirites, était salie par la moisissure et avait pris le visage de la triste tragédie.
O sévère destinée ! Que ne peut accomplir le temps vorace ?
Il avait changé la comédie en tragédie.
Voici à present Dousa qui s’apprête à venger l’injure du temps avec la torche de son esprit perçant.
Lui, plus grand qu’Accius ou son égal, il éclaire Accius qu’il a restitué en le tirant d’une profonde obscurité.
Le temps vaincu recule, lui succèdent l’ancienne splendeur, la plaisanterie et toute l’élégance, la togata, la palliata, compagne des Grâces.
O heureuse destinée ! Que ne peut accomplir le poète Dousa ?
Il a changé la tragédie en comédie.
Sache-le, lecteur. Plaute nous a offert en premier la comédie ; à présent, Dousa, nous le rend, lui et sa comédie. Auquel des deux es-tu le plus redevable ?
Georgius Benedicti Harl.
Gorgius Benedicti de Harleem.