In Iani Dousae centurionatum Plautinum Adrianus Burchius
Adrianus Burchius

Présentation du paratexte

Le poème est en hexamètres dactyliques.

Bibliographie :
Traduction : Sarah GAUCHER

In Iani Dousae centurionatum Plautinum Adrianus Burchius

Adrianus Burchius sur le centurionatus Plautinum de Janus Dousa.

Sunt alii, qui Plautinos numerosque salesque Innumeris mendis, quibus hos foedauerat aetas, Purgauere, bonoque operam impendere labori.

Il y a d’autres hommes qui ont dégagé les mètres et les sels de Plaute des innombrables taches dont le temps les avait souillés et qui ont mis du soin à ce juste travail.

Sunt et, qui facilem per commentaria multa Scriptorem multo studio sunt reddere niti :

Il y a aussi des hommes qui, au travers de nombreux commentaires, se sont grandement efforcés de rendre ce poète facile.

At loca multa tamen uel non tetigere, uel ungue Percurrere leui. Nunc Dousa polygraphus, arte Ingenioque ualens, cui turba nouena sororum Castalidum blande ridens alludit alumno, Admouit digitos, nihil intactumque reliquit ; Sed maculas dextre et naeuos feliciter omnes Abstulit usque adeo ut toto iam corpore mundum Auctorem exhibeat, priscoque colore nitentem.

Cependant ils n’ont pas traité beaucoup de passages ou ils les ont parcourus d’une main leste. À présent le polygraphe Dousa, excellant par son art et son esprit, à qui, lorsqu’il était leur pupille, la foule des neufs sœurs Muses a adressé un doux sourire, s’y est attelé et n’a rien laissé de côté ; au contraire, il a retiré avec adresse toutes les taches et avec bonheur toutes les verrues, si bien qu’il a donné à voir un auteur au corps désormais tout entier nettoyé et brillant de son ancien teint.

Multa quoque insigni lima planauit in usum Plautophilon ; hi dant gratanti murmure plausum.

Il a également poli bien des aspérités de sa lime remarquable pour l’usage des amoureux de Plaute ; eux, ils l’applaudissent sous une tonnerre de félicitations.

Macte animo ingenioque isto, doctissime Dousa, Egregio properans porro indulgere labori, Promeritamque tuo capiti petere inde coronam, Vnde prius nulli donarunt praemia Musae.

Bravo à ton esprit et à ton talent, très savant Dousa, toi qui t’abandonnes en hâte à ce remarquable travail et qui cherches à poser sur ta tête la couronne méritée qui lui est due là où les Muses n’ont encore récompensé personne.

Sic erit, ut pulchre rediuiuis pristina saeculis Florescant opera, et redeat sua gloria scenae.

Il arrivera que les anciennes œuvres produiront de magnifiques fleurs en des siècles ressuscités et que leur gloire acquise sur la scène reviendra.