Présentation du paratexte
On trouve ici deux courts poèmes en distiques élégiaques : le premier est adressé à Momus ; le second déploie l’image du traducteur navigateur explorant des mers jusque-là inconnues.
Traduction : Sarah GAUCHERAd Momum. Petri Boni.
A Momus. De Petrus Bonus.
Ad Momum.
A Momus.
Si tu veux critiquer nos ouvrages, Momus, voici une page et une plume que je me hâte de te remettre.
Petri Boni.
De Petrus Bonus
Parmi les nombreux écrits des savants qu’a portés en nombre l’antique Grèce florissante, il ne restait que les pièces du tragique Sophocle, qui n’avaient pas revêtu les mètres du Latium.
Et pas un ne déployait ses voiles vers la docte Athènes, terrifié par les bas-fonds et les rochers marins.
Célèbre pour son grec, Lalamantius s’est le premier embarqué avec sa flotte sur le flot vierge de toute rame.
Les écrits grecs qui n’avaient pas encore été rendus dans la langue de Rome, il les traduisit et il augmenta de ce bien le trésor du Latium.
Bien plus, ces bas-fonds et ces rochers monstrueux, il les força : il ouvrit ainsi un chemin jusqu’alors fermé.
Lui, il traduisit en termes latins les écrits grecs si correctement qu’on se demande laquelle des deux langues est sa langue maternelle.