Présentation du paratexte
Ce poème de recommandation (écrit dans un système métrique non identifié) de Johannes Lalamantius par Jean Guillin se signale par la peinture qu’il donne à voir de la cité d’Autun et de la foule de ses érudits à laquelle Lalamantius vient s’ajouter par sa traduction de Sophocle.
Traduction : Sarah GAUCHERIani Guillini Parisini in Authoris Commendationem.
Recommendation de l’auteur par le parisien Jean Guillin
La cité d’Augustudunum, jadis la plus florissante et la plus remarquable chez le peuple celtique des Éduens, aujourd’hui appelée Autun par les Gaulois, voisine de l’antique Bibracte (si tu ne préfères pas l’appeler elle-même Bibracte) a porté Montholon, Chasseneu, Quintin en même temps que Guilliaud, tous célèbres pour leurs écrits, le dernier, remarquable héraut de l’écriture sainte et les premiers, que leur expérience du droit a rendus célèbres.
Sans manquer de respect aux médecins1, le savant Lalamantius a complété leurs rangs, lui qui a exprimé le grec Sophocle en vers latins si bien qu’on dirait que Sophocle lui-même parlait latin. Il a à présent tant éclairé les pièges de la langue grecque et ses nombreuses obscurités qu’après lui le lecteur ne pourra buter nulle part.
Donc, ô bienheureuse cité qu’embellissent tant de talents si illustres et de si grands citoyens, tour à tour juristes, théologiens, médecins, accorde-nous quelque considération en encourageant Lalamantius à s’atteler à de plus grandes entreprises.
Quant à toi, Lalamantius, adonne-toi à la médecine et continue de rendre service à tes citoyens grâce ce savoir-faire de Phébus dans lequel tu excelles.