Présentation du paratexte
Ce poème en distiques élégiaques sur le Philoctète de Florent Chrestien par Jean Dorat débute par une courte reprise de l’argument de la pièce (§1-2) avant de se concentrer sur la gloire acquise par Sophocle désormais latin (§3-4) et sur un hommage final au traducteur (§5-6).
Bibliographie :In Fl. Christiani Philoctetem
Sur le Philoctète de Florent Chrestien
Philoctète posséda les flèches et le carquois sacré d’Hercule contre tes murs, perfide Troie.
Mais, averti par les arrêts du destins, Ulysse le ramena, lui sans qui la prise de la ville aurait été impossible.
Cet immense argument que la respiration tragique de Sophocle avait fait souffler chez les Grecs, la muse latine le fait entendre.
À présent la muse de Chrestien, qu’on pourrait tenir pour antique, est à l’image de celle d’Accius et de la muse de Pacuvius.
La gloire de Chrestien fleurira de longues années, lui à qui les peuples grec et latin confient leurs aïeux.
Très docte Florent, qui fais fleurir les Anciens, tu fleuriras pour toujours grâce à tes écrits.
I. Auratus Poeta et interpres regius.
Jean Dorat, poète et traducteur royal.