Présentation du paratexte
Texte fait de 13 distiques élégiaques de bonne facture. Liste des paratextes (titre, auteur, destinataire, folios) N.B. les paratextes p3-p14 figurent à l’identique dans l’édition de Térence chez Grüninger de 1496 et sont traités à cet endroit.
list Bibliographie :- Klaus Graf, « Heinrich Bebel (1472-1518). Wider ein barbarisches Latein », dans Paul Gerhardt Schmidt (ed.), Humanismus im deutschen Südwesten. Biographische Profile, 2. Aufl., Stuttgart 2000, S. 179-194.
- Hermand-Schebat (L.), « Texte et image dans les éditions atines commentées de Térence (Lyon, Trechsel, 1493 et Strasbourg, Grüninger, 1496) », Camenae 10 (2011). -Lawton (H.W.), Térence en France au XVIe siècle, Genève, Slatkine repr., 1970-1972 (1ère éd. : Paris, Jouve, 1926), 2 vol., vol. 1 : « Éditions et traductions ».
- Ritter (F.), Catalogue des incunables alsaciens de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg, Strasbourg, 1938, 448.
- Zapf (G. W.), Heinrich Bebel nach seinem Leben und Schriften, Augsbourg 1802, réimpression Leipzig 1973.
In laudem Terentianae lectionis Epigramma Heinrici Bebelii Iustingensis
Éloge de la lecture de Térence, épigramme de Heinrich Bebel d’Ingstetten1
Viens ici, toi qui recherches le brillant d’une langue épurée et veux parler un latin chaste, viens ici et parcours souvent les monuments de l’élégant Térence : sous sa conduite tu seras toujours éloquent, de son vivant jamais la langue de Rome ne craignit le naufrage ni ne craindra la mort.
Si Mnémosyne habitait les campagnes latines, c’est notre Térence qu’elle parlerait et elle voudra être comique.
Il chante ce que les jeunes gens doivent faire et quels mots conviennent à la vieillesse : les jeunes peuvent y apprendre excellemment ; ils apprendront les ruses des proxénètes, les amours des courtisanes et les ruses qu’un esclave saura tramer.
Ce qui est beau pour les chastes matrones, docte Térence, tu l’as décrit dans tes poèmes, ou pour les vieux oisifs.
De chaque âge les mœurs et la vie sont notées pour qu’on puisse régler soi-même sa vie.
Que résonne dans vos cursus, s’il vous plaît, ô jeunesse germanique, ce poète comique, que votre école le chante partout.
Je ne permettrai pas après cela qu’on méprise les poètes, par qui s’apprend toute la beauté de la vertu.
Que la grammaire du trivial Pierre et le Français Alexandre3, qui vomit les mots barbares, continuent de vous tromper, mais regrettez d’être restés cachés dans les antres de l’ignorance, vous qui désormais aimez le beau parler, le beau parler débarrassé de la gangue galeuse de la langue ; ami lecteur, salut !