Présentation du paratexte
- E. Daxhelet, Adrien Barlandus, humaniste belge, Louvain, Librairie universitaire, 1938 (p.77-82, description de l’édition ; p. 320-324, éditions des liminaires).
- M. Ferrand, « Pratiques de Térence : le commentaire des six comédies par Adrien Barlandus, professeur humaniste (Louvain, Rutger Rescius, 1530) », Exercices de rhétorique,10 (2017), mis en ligne le 26 décembre 2017, consulté le 04 février 2022. URL : http://journals.openedition.org/rhetorique/565 DOI : https://doi.org/10.4000/rhetorique.565
Haec habui, Feuyne ornatissime, quae in Terentium adnotata uulgi manibus concrederem.
Voilà donc, très distingué Fevynus, les annotations sur Térence que j’ai bien voulu confier aux mains de tous.
Omnes bonarum artium cultores oro, ne laborem meum reprehensionem existiment aliorum, qui ante me scripserunt in hunc poetam. Ad iuuanda studia offert unusquisque quod potest. Alius ut in galeato principio Hieronymus ait, aurum, argentum, et lapides pretiosos, alii byssum et purpuram et coccum offerunt et hyacinthum. Nobiscum bene agitur si obtulerimus pelles et caprarum pilos.1
Mais je prie tous ceux qui cultivent les belles lettres de ne pas considérer mon travail comme un reproche adressé à ceux qui, avant moi, ont écrit sur cet auteur. Chacun offre ce qu’il peut au service des études. L’un, comme le dit Jérôme dans son « Exorde casquée », offre de l’or, de l’argent et des pierres précieuses ; l’autre offre du lin, et de la pourpre, de l’écarlate et de l’hyacinthe. Ce sera bien si, quant à nous, nous offrons des peaux et des poils de chèvres.
In primis operam dedimus, ut ab aliis dicta obscurius, plano sermone et lucido exponeremus, ad erudiendam posteritatis infantiam, utque dulcius possit disciplinam appetere, quam timere.
Nous nous sommes attaché, avant tout, à rendre en une langue claire et limpide ce que d’autres ont dit de manière trop obscure, afin d’instruire les jeunes générations et pour que le savoir puisse être l’objet d’une quête plus agréable qu’effrayante.
Nam primae aetati quam sint radices amarae literarum, scientes literas non ignorant.
Car ceux qui connaissent les belles lettres n’ignorent pas combien, pour les plus jeunes, sont amères leurs racines.