Présentation du paratexte
Nathaniel Tomkins, musicien de l’entourage de Farnaby, fait l’éloge de l’éditeur
dans deux pièces pour avoir, après Néron qui lui a donné
la mort, redonné vie à Sénèque, pour avoir porté son œuvre à la lumière, à
travers un jeu de mots entre Lucius et le verbe luceo, sans doute assez fréquent
(voir Pla1605_Sebaldi_p1).
Ce poème est en sénaires iambiques.
Bibliographie :
- Joel Newman, « TOMKINS AND FARNABY »,Music & Letters 41, 3, 1960, p.
305-b–306 , https://doi.org/10.1093/ml/41.3.305-b
- Paré-Rey, Pascale, Histoire culturelle des éditions latines des tragédies
de Sénèque, 1478-1878, Paris, Classiques Garnier, « Histoire culturelle »
20, 2023
Traduction : Pascale PARE-REY
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Viro de re literaria optime merito :
Thomae
Farnabio.
À un homme excellemment méritant en
matière littéraire: Thomas Farnaby
Valete tandem insipida Dunsorum
cohors
nos qui necastis antehac longis malis
(uoluminose insana) commentariis.
Inuenta breuior, melior inuenta est uia
(gaudete tragici) qua deerrantem1 gregem
Farnabiana ducit et sistit manus,
sensum repandens abditum, ambiguum explicans.
Vah tenebrionum stulta gens ! stilo hic nouo
sic lucem opacis reddit et noctem fugat,
ut nulla nox hunc, nulla post taceat dies.
Enfin adieu, troupe insipide des
Duns Scot2,
qui nous avez tués auparavant avec vos longs commentaires de malheur
(d’une extension folle).
On a trouvé une voie plus courte, trouvé une voie meilleure,
(réjouissez-vous, tragiques) par laquelle la main « Farnabienne » conduit et fixe
le troupeau errant,
ouvrant le sens caché, expliquant le sens ambigu.
Ah stupide gente des amis des ténèbres ! Cet homme, dans un style nouveau
rend la lumière aux lieux opaques et fait fuir la nuit,
si bien que nulle nuit, nul jour ensuite ne le passent sous silence.
1. Correction pour
deerantem.
2. Il pourrait s’agir du génitif pluriel de Duns, faisant
référence à John Duns Scot<us>, grand théologien écossais
franciscain, auquel s’opposeraient la méthode, les croyances, et la
patrie des dédicateur et dédicataire du poème.