Q. Septimus Florens Christianus V. C. Jacobo Augusto Thuano, Aemerio, Christophori Senatus quondam Principis filio, S.P.D.
Florens Christianus

Présentation du paratexte

Florent Chrestien (1541-1596) s'adresse ici au magistrat Jacques Auguste de Thou (1553-1617), fils de Christophe de Thou (1508-1582), qui fut premier président du parlement de Paris. Après avoir longuement exposé les mérites des soldats et des gens des lettres en soulignant leur proximité, il évoque son travail de "soldat des lettres" et le place sous sa protection. Puis il expose les principes qui ont présidé à sa traduction de la Paix, que de palliata il a faite togata , et la pertinence qu'il y avait à traduire cette comédie plutôt qu'une autre en raison des événements qui agitent le pays. Il n'a pas seulement traduit, il a également corrigé le texte et l'a annoté et il demande à de Thou de le corriger à son tour. Il justifie enfin son choix de traduire un poète obscène qui pratique la satire personnelle en se plaçant sous l'autorité de Jean Chrysostome, reprenant l'anecdote déjà rapportée par Alde dans sa préface à l'édition princeps du poète comique.

Bibliographie :
  • Bastin-Hammou, Malika, Alexia Dedieu et Laure Hermand-Schebat (ed.), Florent Chrestien, écrivain, traducteur et penseur humaniste, Revue Seizième Siècle, 25, 2024.
  • Bastin-Hammou, Malika, "Paroles de Paix en temps de guerre : Florent Chrestien et la première traduction de la Paix d’Aristophane en France (1589)", Anabases, 21 | 2015, 139-156. DOI: https://doi.org/10.4000/anabases.5299
  • Cazes, Hélène, "Chrestien (Florent) (1541-1596)", dans C. Nativel (dir.), Centuriae Latinae. Cent une figures humanistes de la Renaissance aux Lumières, Droz, 2006, 211-221.
  • Jacobsen, Brigitte, Florent Chrestien : ein protestant und humanist in frankreich zur zeit der religionskriege, Münich, W.Fink, 1973.
Traduction : Christian NICOLASMalika BASTIN-HAMMOU

Q. Septimius Florens Christianus Viro Clarissimo Iacobo Augusto Thuano, Aemerio, Christophori Senatus quondam Principis filio, S.P.D.

Q. Septimius Florens Christianus1 à l’illustre Jacques-Auguste de Thou, fils de feu Christophe de Thou, Premier Président du Parlement, donne son salut appuyé.

Nemo est homo, Iacobe Auguste, quem non aliqua gloriae et laudis cupiditas tangat, ac ne illi quidem qui de gloria contemnenda scripserunt, ab eius amore abhorruisse uidentur.

Il n’y a pas un homme, Jacques-Auguste, qui ne soit pas tant soit peu touché par le désir de gloire et d’éloge ; même ceux qui ont écrit sur le mépris de la gloire ne semblent pas épargnés par cette affection-là.

Quo factum est ut et praeclara domi militiaeque fortium uirorum facinora, et docta hodie scripta eorum qui illa litteris prodiderunt, legamus, amemus, admiremur.

Il en résulte que tant les hauts faits civils et militaires des grands héros que les livres savants de nos contemporains qui les ont transmis par écrit, nous les lisons, les aimons, les admirons.

Nam uirtutes rerum gerendarum et scribendarum pariter aestimandas duco, nedum dissociandas ; neque is ego sum qui Homerum tanti non aestimem quanti Achillem, cum sciam a celata uirtute parum distare sepultam inertiam2, et recte Democritus censuerit λόγον esse ἔργου σκιάν 3 : sane enim non aliis temere uirtus egregia aedificatur aut consistit munimentis, quam litterarum et doctrinae monimentis, neque immerito Valerius Maximus ad laudem Ciceronis dixit plus meruisse qui Romani eloquii fines promouit, quam qui imperii.4

Car les qualités pour faire l’histoire et pour l’écrire sont également estimables, selon moi, et ne doivent pas être dissociées ; et je ne suis pas homme à donner moins de valeur à Homère qu’à Achille, vu que je sais la faible distance qu’il y a de la vertu qu’on tait à l’inertie enterrée ; et je donne raison à Démocrite de penser que « la parole est l’ombre de l’acte » : car il n’y a pas de meilleurs instruments pour construire ou mettre en forme une splendide vertu que les archives des lettres et de la science ; et c’est à bon droit que Valère-Maxime a dit, pour honorer Cicéron, que le mérite était plus grand chez celui qui avait repoussé les limites de l’éloquence romaine que celles de l’empire.

Sed iamdudum uitio maloque fato humanae gentis factum est, cum hominis uirtus diuisa est in uires corporis et ingenii, et breuis fuit felicitas illius saeculi quo uirtutes, ut ait Tacitus, facile gignebantur, et ab ipsis auctoribus bonae tantum conscientiae pretio ductis scriptae cum fide et sine obtrectatione optime aestimabantur.5

Mais depuis longtemps cela s’est tourné en défaut et en malheur pour l’espèce humaine, quand la vertu de l’homme a été divisée en qualités physiques et morales ; et bien court fut le bonheur de ce siècle où les vertus, comme dit Tacite, naissaient facilement et où des auteurs mus seulement par l’appât de la bonne conscience les décrivaient avec loyauté et sans jalousie pour les valoriser.

Nunc eo deuenimus, ut et litteras scire milites metuant, et litterati homines arma tractare nesciant, uel si sciant non perinde existimentur.

Aujourd’hui nous en sommes au point où les soldats ont peur de savoir lire et où les lettrés ignorent le maniement des armes ou, s’ils le savent, n’en sont pas pour autant valorisés.

Et tamen quicquid aut illi gerunt aut isti scribunt pulchrae laudis amore incensi faciunt et famae quaerendae studio, nisi penitus ab iis exsulatum iuit animi nobilitas.

Et pourtant, les exploits pour les premiers, les œuvres pour les seconds, ils les font poussés par l’amour d’une belle gloire et dans l’idée d’acquérir la célébrité, sauf si toute noblesse d’âme s’est complètement exilée de chez eux.

In ista gente nunquam me puduit nomen profiteri meum et quotidie magis magisque adducor ut in litterario exercitu laudis stipendia meream.

C’est à cette engeance que jamais je n’ai eu honte de dire que j’appartiens et chaque jour davantage je travaille à mériter dans cette armée des lettrés ma solde de louanges.

Et poteram huic gloriae idoneus neque impar uideri, nisi artibus illis utilibus magis quam nobilibus, quas χρηματιστικὴν6 et ποριστικὴν7 uocat Aristoteles, exerceri me uoluisset Deus, et ad rei familiaris auctionem attendere iam μεσήλικα, et fortassis maturius annis in hoc rerum aestu occasurum.

Et j’aurais pu, cette gloire, y sembler légitime et en prendre ma part si ce n’avait pas été vers ces arts plus utiles que nobles, qu’Aristote nomme arts de la finance et du commerce, que Dieu avait voulu que je me tourne et que je travaille à fructifier mon bien, pour ne tomber qu’au milieu de ma vie8 et peut-être trop âgé dans cette activité bouillonnante9.

Quamuis in mea ipse commoda nihilominus pecco saepe, praeuortente amore litterarum et sane siue naturae meae genium secutus, siue quo melioris saeculi moras fallam, nihil est quod libentius amplectar quam studia litterarum, nihil quod potius aemuler quam uiros doctrinae claritate sine ambitione conspicuos, et qui tibi maxime, Auguste Thuane, sint similes.

Même si je ne manque pas de fauter souvent contre mes propres intérêts, l’amour des lettres l’emportant, et tant mieux, soit que j’aie suivi mon inclination naturelle soit que je trompe les attentes d’une génération meilleure, il n’est rien que j’embrasse avec plus de plaisir que les études littéraires, rien qui suscite plus mon émulation que les hommes à la doctrine claire, qui brillent sans ambition et qui, surtout, cher Jacques de Thou, te ressemblent.

Itaque quotidie lectioni et scriptioni operam do et horas in negotiis collocandas subseco et diem non somno sed studio diffindo insiticio, quae mihi labitur felix quoties cum Deo aliquid didici quod ignorauerim.

Aussi chaque jour je m’occupe à lire et à écrire et je rogne sur les heures consacrées aux affaires et je segmente le jour non en siestes mais en plages de travail intercalées et je pense avoir eu une bonne journée quand, avec l’aide de Dieu, j’ai appris quelque chose que j’ignorais.

Sic in discendo omnis meus aut praecipuus labor, omnis gloria posita est, quam hactenus incitam amo, ut mihi tantum et Musis canendum putem.

Ainsi c’est dans l’apprentissage que je mets tout ou l’essentiel de mon travail, toute ma gloire, dont j’apprécie la hâte du moment que j’aie l’impression que c’est à moi et aux Muses de chanter.

Ac properabam ad exemplum tuum (uir clarissime), neque admodum curabam ut me aliquid scire aut nescire alius praeter me sciret.

Et je me hâtais de suivre ton exemple, illustre ami, sans me soucier le moins du monde qu’un autre que moi sache que je sais ou ignore quelque chose.

Sapienter enim huic malo cauisti nominis suppressione in illis numquam abdicandis liberis tuis ἱερακοσοφίῳ et Constantia, qui aetatem bene olim ferent, et hoc aeuum pareteribunt : uolebam, inquam, hoc exemplo mihi cauere, immo publicationis abstinentia cautior esse.

Car avec sagesse tu t’es prémuni de ce malheur en supprimant ton nom sans jamais renier ces enfants que tu as faits, Hieracosophium10 et Constantia11, qui vieilliront bien et passeront notre génération ; je voulais, dis-je, suivant cet exemple, me prémunir, voire être encore plus prudent en m’abstenant de publier.

Sed ecce tu quasi Cerberum Hercules inuitum trahis ad lucem, qua si Varrone teste gallinae pinguescere prohibentur12, quam uereor ut scriptionis nostrae macescat obscura diligentia, et arescat fama, cuius uadum tentanti mihi et, ut proprie loquar, percontanti, tu unus e paucis occurristi qui iudicii tui acutissimo conto cymbam nostram impelleres, et ut ad portum publicae lucis applicaret, adminiculares.

Mais voici que, tel Hercule, tu amènes bien malgré lui un Cerbère à cette lumière qui, si l’on en croit Varron, empêche les poulets d’engraisser ; j’ai bien peur que l’obscur zèle de notre livre maigrisse et que sa réputation s’assèche ; alors que je tâchais d’en passer le gué et, plus proprement, de le sonder, toi seul parmi peu t’es présenté pour pousser notre esquif de la perche pointue de ton jugement et le guider pour qu’il aborde au port de la lumière publique.

Adeo me audacem et gloriosum fecit iudicium illud tuum quo nostras Burras, quisquilias ineptiasque laudasti tantopere ad Sophocleum Philoctetam ; quod quia optimum et integrum alias expertus sum, amore laudis meae non refello, et quamuis hic mutet, serio dissimulo, ac in eo usque adeo mihi placeo, ut pertrahi me in scenam facile patiar et libentius quam si Caesaris potestas me roget ut Laberium.

Je suis plein de hardiesse et de vantardise après le jugement si élogieux que tu as porté de nos chutes, rebuts et sottises, jusqu’à notre Philoctète de Sophocle13 ; pour l’avoir trouvé très bon et entier, je ne démens pas cela par amour-propre et, même si ce dernier est variable, je fais sérieusement semblant de rien et suis si content de moi que je pourrais supporter d’être traîné sur scène, et ce, encore plus volontiers que si c’était la puissance de César qui le réclamât de moi comme d’un Labérius14.

In hac scena recognosces Pacem Aristophanicam quam ego iam pridem (alter est a septimo annus15) attentius perlectam, ex Palliata feci Togatam, tempore paludato et galeato, dum ueram in motibus Gallicanis Pacem desideramus.

Sur cette scène, tu reconnaîtras la Paix d’Aristophane, que depuis longtemps (depuis huit ans16) j’ai fini de bien lire et que, de palliata, j’ai faite togata17, dans un temps de cape18 et de casque où nous avions vraiment, lors des événements de France, besoin de paix.

Scilicet os interpolauimus antiquo Poetae senique caluo, neque hac iniuria contenti, oggessimus tumentes plagas, eae sunt correctiones aliquot et Glossematum commentarii.

Évidemment, nous avons refait le visage du vieux poète et du vieillard chauve ; et, non content de cette injure, nous lui avons laissé des plaies enflées, c’est-à-dire quelques corrections et des notes lexicales.

Sed ut ille ait Satyricus, ecquis custodiet ipsos custodes 19 ?

Mais, comme le dit le satiriste, « qui gardera les gardiens eux-mêmes » ?

Sic uereor ut huic Correctori corrector sit quaerendus.

Ainsi je crains qu’à ce correcteur, il ne faille trouver un correcteur.

Propterea ad te mitto, doctissime Thuane, ut prius publicatione in Christiani clientis errata et culpas magnus amicus et patronus inquiras, deinde pro arbitrio tuo omnia constituas.

C’est la raison pour laquelle je te l’envoie, savantissime de Thou, pour qu’avant publication, sur les erreurs et fautes de ton client Chrestien, en grand ami et en patron, tu fasses ton enquête, puis que tu ranges tout selon ton jugement.

Non erit hoc offendere in nugis20, ut ait Horatius, immo uere defendere.

Il ne s’agira pas d’en « faire offense dans des bagatelles », comme dit Horace, mais bien plutôt d’en faire la défense.

Sed altera etiam defensio paranda est aduersus istos qui Catones simulant.

Mais c’est l’autre sorte de défense qu’il faut préparer, contre ceux qui se prennent pour des Catons.

Cum enim comoedia uetus tota satyra fuerit quae cum uitia et flagitia reprehendit necesse est aut apertis uerbis id faciat, aut ita tectis, ut turpitudo nihilominus et obscaenitas appareant, obicient -certo scio- ab hac scabie abstinendum fuisse quae pruritum ipsis etiam Catonibus ingeneret.

Car, alors que la Comédie ancienne est tout entière une satire qui, quand elle blâme les vices et les travers, doit le faire à mots ouverts ou, s’ils sont couverts, laisser du moins apparaître le scandale ou l’obscénité, ils objecteront (j’en suis sûr) qu’il aurait fallu se tenir à l’écart de cette gale qui va provoquer une démangeaison jusque chez ces Catons.

Huic obiectioni diluendae satis multa suppetunt, ut facile sit horum temere litigantium cauillationes insuperhabere et adfectatae seueritatis ictus eludere.

Pour contrer l’objection, il y a bien des moyens disponibles, en sorte que l’on peut facilement surmonter les sophismes de ces téméraires adversaires et esquiver les coups de leur sévérité affectée.

Ego praecipue auctoritate maximi et disertissimi Ecclesiastae Ioannis Chrystostomi innocentiam meam tuebor, qui ex Aristophanis sordibus quas cum cura et cautione tractauit optimum illud et pudicum os suum uidetur inaurasse, et fortassis cognomen inde reportasse.

Pour ma part, c’est sous l’autorité du très grand et très éloquent homme d’église qu’est Jean Chrysostome que je vais préserver mon innocence : c’est avec les souillures aristophaniennes, qu’il a lues et relues avec soin et attention, qu’il semble s’être forgé cette pudique bouche d’or et, peut-être, avoir acquis son surnom.21

Vale. Vindocini, pridie Idus Septembres MDLXXXVIII.

Adieu. Vendôme, 12 septembre 1588.


1. Sur ce nom, voir Adrien Baillet, Déguisemens des auteurs ll, 2, in: Jugemens des sauans sur les principaux ouurages des auteurs... revus et corrigés par M. de La Monnoye, Amsterdam, 1725; Hildesheim / New York, 1971. T. 5, p. 178, cité par Cazes 2008, p. 214 : « Florent Chretien d’Orléans, autrefois précepteur du Roi Henri le Grand et son Bibliothécaire à Vendome. Cet auteur pour tâcher de se rendre plus semblable aux Anciens, se fit appeler Quintus Septimius Florens Christianus. Il prit le nom de Quintus, parce qu’il étoit le cinquième des Enfants de ses père et mère ; et celui de Septimius parce qu’il étoit né au septième mois de la grossesse de sa mère. Néanmoins on peut remarquer à son avantage que sa passion pour l’Antiquité semble n’avoir eu rien de profane, non-seulement parce qu’il a eu soin de conserver son surnom de Christianus, mais encore parce qu’il a pu se proposer, pour l’exemple des autres noms, un célèbre Auteur de l’Antiquité Ecclésiastique. Car vous pouvez vous souvenir, Monsieur, que Tertullien s’appeloit aussi Quintus Septimius Florens ».
2. Hor., O. 4.9.29-30. paulum sepultae distat inertiae / celata uirtus, « faible est la distance entre l’inertie enterrée et la vertu tenue cachée ».
3. Phalar., Ep. 35.1 (Hercher). Cette formule est en réalité prêtée à Phalaris par Stobée, Anth. 2.15.42 ; à beaucoup de monde par Themistius (Harduin p. 200 d, ligne 5) : λέγεται μὲν οὖν παρὰ πολλῶν ὡς λόγος ἐστὶν ἔργου σκιὰ, « on lit chez beaucoup que la parole est l’ombre de l’acte », et une scolie à Aelius Aristide (122.6.3) en fait un proverbe. La formule ne se trouve néanmoins pas dans les Adages d’Érasme.
4. La référence demeure introuvable.
5. Tac., Agr. 1.2. Réminiscence libre : Sed apud priores ut agere digna memoratu pronum magisque in aperto erat, ita celeberrimus quisque ingenio ad prodendam uirtutis memoriam sine gratia aut ambitione bonae tantum conscientiae pretio ducebatur, « Mais chez les Anciens, autant pour accomplir des exploits il y avait de la spontanéité et davantage d’occasions, autant les meilleurs talents étaient poussés à promouvoir la mémoire de ces hauts faits sans en attendre de reconnaissance, sans rien briguer, pour le seul prix de la bonne conscience ».
6. Arstt., Pol. 1256a4-1258a37, passim..
7. Arstt., Rhet. 1366a35. ἀρετὴ δ’ ἐστὶ μὲν δύναμις ὡς δοκεῖ ποριστικὴ ἀγαθῶν καὶ φυλακτική.
8. En grec dans le texte.
9. Difficile de dire à quelles activités commerciales Chrestien fait allusion. Il semble avoir plutôt toujours été impliqué dans l’édition, la philologie, la traduction et, globalement, la pratique intellectuelle. Une preuve supplémentaire que « Chrestien lui-même égare ses biographes et ses lecteurs » (Cazes, 2006, p. 214) ?
10. Ce mot grec n’est connu, semble-t-il, que par le titre d’un manuel de fauconnerie byzantine du 14e ou du 15e s. prêté à Démétrius Pepagomène ou Démétrius le Sarmate.
11. Allusion à deux œuvres poétiques de Jacques de Thou, Hieracosophioy, sive de re accipitraria libri tres, Paris, Mamert Patisson, 1584, poème didactique sur la fauconnerie en près de 2800 hexamètres, et Iobus, sive De constantia libri IIII. Poetica metaphrasi explicati. Paris, Mamert Patisson, 1588. Il semble que le nom de Thou ne figure pas sur la couverture de ces livres.
12. Varro., R. 3.9.19.
13. Chrestien a fait paraître sa traduction latine de Philoctète en 1586.
14. Labérius, auteur de mimes, est connu pour une anecdote que rapportent Macrobe et Sénèque le Rhéteur. César aurait exigé de Labérius, qui était chevalier, qu'il joue ses propres mimes, lui faisant ainsi perdre son statut de chevalier. Voir Jean-Christian Dumont, « Quel théâtre et pour qui ? », Pallas, 71, 2006, pp. 87-88.
15. Virg., B. 8.39. alter ab undecimo tum me iam acceperat annus.
16. Littéralement : « c’était l’année suivant la septième »
17. Autre manière de dire « que j’ai latinisée ».
18. Paludatus, « habillé du manteau de soldat », fait jeu de mot avec palliata et togata, désignant respectivement les pièces en pallium (grecques) et les pièces en toge (latines).
19. Juv., Sat. 6.347b-348a. sed quis custodiet ipsos/ custodes ?
20. Hor., P. 444b-445a. cur ego amicum / offendam in nugis ?
21. La remarque sur la passion paradoxale de Chrysostome pour Aristophane est récurrente dans les paratextes sur ce poète. Voir par exemple les contributions de Manutius (1498) Mosellanus (1517), Gelenius (1547), Frischlin (1585).